Bienvenue sur la planète TBS (Thérapie Brève Systémique)
Et dans le détail ...
Depuis la fin des années 50, la thérapie brève stratégique, fondée sur les travaux de Bateson et d'Erickson, anthropologue, psychologue, hypnothérapeute, psychiatre… bouscule les idées reçues en matière de psychothérapie et d'analyse des situations de souffrance.
Dans la TBS, le thérapeute ne cherche plus à comprendre pourquoi une personne est en souffrance comme on le ferait dans une approche plus psychologique voir psychiatrique d'une situation de souffrance.
Mais il cherche à comprendre le comment une difficulté de vie est alimentée dans le présent par les interactions, les cercles vicieux qui se sont créés entre le « patient » et ses proches, ou entre le patient et lui-même.
Par le dialogue, le thérapeute tente de comprendre avec le patient tout ce qui a déjà été tenté pour résoudre ce problème, par la personne ou son entourage, et qui manifestement ne fonctionne pas.
Très souvent, en effet, quand une personne consulte c’est parce que ce qui relève du bon sens pour résoudre son problème a échoué (par exemple raisonner un enfant qui refuse d’étudier, se secouer quand on déprime, rassurer un anxieux, stopper une situation de harcèlement en demandant de la compréhension).
Cela permet très rapidement au patient de se sentir acteur de son mal être et donc rapidement, de se sentir responsable et donc acteur courageux de son changement.
Une fois le problème défini en termes de cercles vicieux, le thérapeute et son patient vont donc convenir ensembles d’un objectif à atteindre.
En TBS, on ne parle pas de diagnostic, ou de norme de bien être psychologique. Tout cela est tellement personnel. C'est la personne en demande qui peut définir ce qui lui semble tolérable ou non, ce qu'il veut changer ou non.
Le but de la thérapie brève est donc de trouver pour chaque personne la relation thérapeutique, la communication ainsi que les tâches stratégiques spécifiques, à réaliser entre les séances, qui rendront le changement possible.
On ne modifie plus la situation de souffrance par une volonté de changement extérieur, mais par une modification intérieure.
On ne soigne pas les personnes mais les relations (Paul Watzlawick)
Le problème c’est la solution.
Le but de la thérapie est d’aider la personne à voir son problème sous un angle différent afin qu’elle puisse réagir autrement.
L'école Palto dont je suis issue parle d'un virage à 180 degrés, car bien souvent on va travailler une réaction à l'opposé de ce qui a déjà été tenté. En moins de 10 séances en général, la personne va apprendre pourquoi, elle est actrice de sa souffrance et comment, elle peut s'en libérer sans demander aux autres de changer.
Ces approches sont très efficaces dans le domaine des souffrances enfantines comme le harcèlement scolaire, que ce soit en maternelle, en primaire, au collège, au lycée, mais aussi durant toute la vie professionnelle.
C'est une technique très efficace également sur les relations familiales, conjugales ou amicales difficiles, lorsque toxicité et emprise s'en mêlent.
Cela peut tout à fait aider également une personne face à une maladie grave, un deuil difficile, l'accompagnement d'un handicap...
Nous avons tous vu nos patients réagir différemment à des situations difficiles, c'est donc bien la réaction de la personne qui la fait souffrir, plus que la situation en elle-même.
Les causes de souffrance de nos patients sont aussi multiples que personnelles, donc le thérapeute aide chaque patient à trouver la solution qui lui conviendra, tout en favorisant la prise de conscience et de responsabilité dans ce que nous vivons.
Dominique DUCURTIL
Psycho praticienne
En Thérapie Brève et Stratégique